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Lundi 18 janvier, les élèves de 3ème ont fait un accueil spécial au dessinateur de BD Marko, qui est intervenu à 9h15 pour les élèves de 3A et à 10h06 pour ceux de 3B. 

Dans un premier temps, il s'est présenté comme illustrateur de BD qui vient de terminer un grand projet de 10 ans avec les commémorations du 11 novembre comme apothéose sur Paris.

Il leur a souligné que dans le métier d'illustrateur, il faut être le plus juste possible, qu'il faut avoir une observation fine de la période de la guerre, avec entre autres :

- les objets, les mentalités, les faits historiques

- qu'un dessinateur est à la fois styliste, architecte, coiffeur, paysagiste

- qu'il ne peut pas tout maîtriser, en particulier al période de la Grande Guerre

 - qu'il faut faire très attention à ce qu'ils dessinent, à ce qu'ils racontent

- qu'il a eu besoin de l'aide de spécialistes en régimentaire, pour les dessins de camions, d'avions, tableaux de chasse militaire

Marko a insisté qu'il faut se documenter, se sur-documenter pour son scénariste en travaillant avec différents corps de métiers : scénariste, coloriste, éditeur, dessinateur...

Dans une deuxième partie, il leur a parlé de Mr Alexis Godillot, qui était une personne qui s'occupait des fournitures militaires : chaussures, tentes.... le nom propre est devenu nom commun : la chaussure militaire Godillot. Par la suite, Marko leur a explique comment différencier les casques militaires appelés "bombes", les français ou allemands, ceux de la guerre de 14/18 ou 39/45. Il a réussi à en obtenir et les a montrés : ceux de 14/18 ont un cimier, une cerveillère, une visière, un fil de soudure alors que ceux de 39/45 ont le fil de soudure disparu. Il leur a aussi exposé un uniforme qui lui a été offert avec une lettre dedans et un numéro de régiment. Ce qui est très intéressant c'est de le toucher, entre autres la matière sur le dos, le tissu est irritant, lourd, en lin, c'est un style de vareuse que certains coupaient par rapport à la pluie, la boue, mais le fait de le toucher c'est plus compréhensible. Les différentes paramètres de fatigue, de peur, de poids dans cette période sont plus faciles à représenter selon la densité de la matière.

En ce temps-là, l'image était utilisée comme une arme ou la photo comme un outil de propagande. Chacun d'elles pouvait être censurée.

Tout au long de sa conférence, Marko a insisté sur l'importance de la documentation et en a cités : 

- les cartes de l'avant 1914 / 1918

- les journaux de tranchées décrits par les soldats eux-mêmes, le "canard enchaîné"...

- des films à voir comme "Le long dimanche des fiançailles", "La vie et rien d'autre", "Capitaine Conan", "Charlot Chaplin", vidéos de ECPA-d..

- des livres à lire comme "Mémoires d'un rat", "Les mots des tranchées", "Les carnets de guerre de Louis Barthas"

- une BD, qui est sortie en même temps que le dépôt de leur dossier : "Verdun".

Tout au long de la conférence, les élèves, très attentionnés, ont avalé les paroles de Marko, ont visionné toutes ses illustrations avec beaucoup d'engouement.

Ce fut un moment riche et très intéressant.

Un grand bravo à lui, nous remercions vivement MARKO !